Les bébés nourris exclusivement au sein n’ont pas besoin de boire de l’eau en plus, même s’il fait chaud. Des études menées dans des climats chauds ont révélé que les bébés qui tètent quand ils le souhaitent ne sont pas déshydratés. Remplacer le lait par de l’eau, n’est pas une solution car le bébé ne recevra pas les nutriments dont il a besoin et sa routine alimentaire pourrait en être perturbée…

Le lait maternel est en grande partie composé d’eau. Quand il fait chaud, les bébés ont tendance à téter plus fréquemment et moins longtemps. Le lait ainsi absorbé en début de tétée est plus liquide et plus rafraîchissant que le lait de fin de tétée. Il faut donc allaiter le bébé autant qu’il le souhaite quand il fait chaud pour qu’il consomme suffisamment d’eau.

Par contre, si le bébé est nourri au lait artificiel, et qu’il fait chaud, il est conseillé de lui donner de l’eau en plus des biberons.

          Les lipides, quant à eux, sont composés de triglycérides qui en représentent la majeure partie soit 98%, ils sont riches en acides gras essentiels et importants dans la constitution des membranes (cerveau, rétine…) et pour la synthèse des prostaglandines, dans la myélanisation (formation de la myéline, substance grasse qui forme la gaine de certaines fibres nerveuses) du système nerveux, l'acuité (degrés de sensibilité) de la vision et la synthèse d'hormones.

 

Parmi les 2% restants, on trouve du cholestérol, des phospholipides, des acides polyinsaturés de la famille des omégas 3 et 6. D’après une étude récente, la concentration en cholestérol influence la programmation métabolique à long terme, ce qui protégerait l'individu contre l'hypercholestérolémie.

La concentration en lipides augmente selon l'âge de l'enfant, l'heure de la journée, la durée de la tétée, la constitution de la mère. Concernant l'alimentation de la mère elle n'aura pas d'effet sur la quantité mais sur la qualité puisque que le profil des acides gras polyinsaturés (rapport oméga3/oméga6) en dépendent. Les lipides sont surtout très présents à la fin de la tétée.

 

Grâce à une expérience, nous avons prouvé que le lait maternel et le lait infantile contenait tout deux des lipides, pour plus de détails, cliquez sur le bouton suivant

 

Des glucides sont présents dans ces laits tel que le lactose,  principal sucre du lait maternel qui, grâce à la lactase, (enzyme présente dans les cellules intestinales), est dédoublé en glucose et galactose, nécessaire au développement du cerveau, à la protection du tube digestif contre les bactéries (baisse Ph intestinal), au maintien d'une glycémie stable et à la purification de la bilirubine (pigment biliaire, de coloration jaune).

 

Tout d'abord, une protéine est un assemblage de milliers d'acides aminés reliés entre eux en une longue chaîne. Différents acides aminés sont présents dans le lait maternel mais le plus important est la taurine qui joue un rôle dans la construction du cerveau, le fonctionnement de ces cellules, intervient dans les fonctions cardiaques et musculaires et dans l’assimilation des lipides.

 

On distingue deux types de protéines :

 

D'une part, la caséine qui représente environ 30 % des protéines totales.  

Celle-ci est très fine, très digeste et est le site des liaisons avec le fer. 

D'autre part, les protéines solubles comme la lactoferrine et les immonoglubines qui, elles, en représentent 70 %.

 

Celles-ci sont indispensables à la croissance du bébé puisqu’elles sont nécessaires pour la construction du cerveau humain, à l'absorption intestinale du fer et sont des agents anti-infectieux.

 

Pour attester la présence de protéines dans les deux laits, nous avons effectué un test de révélation, cliquez sur l'onglet suivant pour l'observer

Les sels minéraux doivent être apportés chaque jour en quantité importante, ce sont :

- Le sodium (sel)

- Le potassium

- Le magnésium

- Le phosphore

- Le calcium (joue un rôle important dans la coagulation du sang, la contraction musculaire et le fonctionnement du muscle cardiaque)

 

Remarques

 

Le lait artificiel apporte 3 fois plus de sodium que le lait de femme : il y a des risques d'hypertension artérielle à l’âge adulte. La fréquence et la gravité des déshydratations hypernatrémiques chez le nourrisson montrent la limite de sa tolérance à un apport excessif de sodium.

 

Le lait infantile contient 3 fois plus de calcium que le lait de femme mais il est très mal métabolisé par le nourrisson pour des raisons biochimiques diverses…

 

 

 

Les oligo-éléments doivent être apportés en faible quantité, de temps en temps, ce sont :

L'iode, le cuivre, le fluor, le chlore, le zinc, le cobalt, le chrome, le sélénium et le manganèse.

 

Les vitamines liposolubles et hydrosolubles du lait maternel sont les suivantes :

 

 A, B₁, B₂, PP, B₅, B₆, B₈, B₉, B₁₂, C, D, E, K.

 

Vous trouverez ci-dessous la fonction des différentes vitamines, dans le métabolisme du nourrisson:

 

- La vitamine A est indispensable à la vision et à la croissance des bronches, des intestins ou encore de la peau. Elle intervient également dans la croissance osseuse, dans la synthèse de certaines hormones et dans les mécanismes immunitaires.

 

 

- Les vitamines du groupe B participent au métabolisme, contribuent au bon fonctionnement du système immunitaire et du système nerveux.

 

 

- La concentration en vitamine C est satisfaisante. Elle est nécessaire à la synthèse des vaisseaux sanguins et des muscles, elle favorise l'absorption du fer présent dans les aliments. Elle intervient dans plusieurs mécanismes hormonaux. Elle joue également un rôle dans l'élimination des substances toxiques. Enfin, elle a également des propriétés anti-oxydantes.

Attention ! Le taux de vitamine C est juste suffisant si la mère ne fume pas.

 

 

- Les apports en vitamine D dépendent de l’alimentation de la mère. La vitamine D intervient dans l'absorption du calcium et du phosphore. Elle joue un rôle essentiel dans la minéralisation des os. 

 

- L’apport alimentaire maternel en vitamine K influence peu la composition du lait, d’où la nécessité d’apporter au nouveau-né, 20 mg de vitamine K par semaine en prévention de la maladie hémorragique et ce pendant toute la durée de l’allaitement maternel exclusif.

 

 

En ce qui concerne les vitamines du lait infantile, nous n'avons pas pu réaliser une expérience pour révéler leur présence. Mais après avoir comparé la composition détaillée avec le lait maternel, nous pouvons affirmer que les vitamines présentes dans l'un et dans l'autre sont les mêmes.